Villa Brieg est une boutique de décoration vintage installée dans une maison du XIXe siècle qui domine le port de Saint-Brieuc.
Ici, chaque objet ancien est choisi pour sa beauté, son histoire et sa qualité, afin de trouver une nouvelle place dans les intérieurs d’aujourd’hui.
Comment est née Villa Brieg ?
Le projet est né dans ce lieu inspirant, vivant et chargé d’histoire qu’est la Villa du Tertre de la Croix.
Entourée de boiseries anciennes, de meubles patinés et d’objets d’âme, j’ai eu envie de transmettre cette beauté :
offrir une seconde vie aux pièces anciennes, les sortir des greniers et les regarder autrement que comme de simples « vieilleries ».
Le nom Villa Brieg est un clin d’œil à la maison et à ma ville de cœur :
« Villa » pour le lieu, « Brieg » pour Saint-Brieuc, où je suis née et où j’ai grandi.
C’est ici, en Bretagne, que je chine, que je travaille et que je prépare chaque commande.
Villa Brieg, pour moi, c’est plus qu’une boutique en ligne : c’est un pont entre le passé et le présent,
entre les artisans d’hier et les maisons d’aujourd’hui, entre les intérieurs impersonnels et les lieux qui racontent une histoire.

Solenne Redon, fondatrice de Villa Brieg
Une enfance bercée par la chine et les objets anciens
Enfant, je passais mes dimanches dans les brocantes, salles des ventes et antiquités avec mes parents, tous deux chineurs et collectionneurs passionnés. J’y ai appris très tôt à reconnaître une belle matière, une porcelaine fine, un verre de qualité, un meuble bien construit. Ces heures passées à arpenter les stands ont formé mon regard et mon exigence.
Chaque objet découvert racontait quelque chose : une vie de famille, un rituel de table, un geste artisanal. Cette transmission familiale a été fondatrice : elle m’a donné le goût des pièces uniques, authentiques et portées par une histoire.
De 24 ans de banque à la décoration vintage
Avant Villa Brieg, j’ai travaillé 24 ans dans la banque. Un univers sérieux, structuré, exigeant, qui m’a appris la rigueur, le sens du service et la confiance clients. Mais, en parallèle, ma passion pour les objets anciens n’a jamais cessé : je chinais pour meubler et décorer mon intérieur, restaurer des meubles, mixer l’ancien et le contemporain.
Progressivement, l’évidence s’est imposée : transformer cette passion en métier, partager mon œil, ma sélection et mon expérience pour permettre à d’autres de vivre avec de beaux objets anciens chez eux. C’est ainsi qu’est née Villa Brieg.
Un œil formé par des années de chine
Je chine depuis toujours, et de façon plus intensive ces dernières années.
Mon regard s’est aiguisé au fil du temps : je repère une belle pièce de loin,
je reconnais certaines signatures, la qualité d’un cristal, d’une faïence, d’un métal travaillé.
J’aime particulièrement les objets qui portent la délicatesse du geste : art de la table, verrerie, céramique, luminaires, petits meubles de caractère.
Ce qui me fait craquer ? La qualité des matériaux, l’élégance d’une ligne, la finesse d’un décor,
la poésie d’un détail, la cohérence d’un style. Un bel objet, pour moi, est un coup de cœur qui se suffit à lui-même.
Ma méthode de sélection des objets anciens
Où et comment je chine
Je chine principalement en Bretagne : vide-greniers, vide-maisons, brocanteurs, ventes locales… Je privilégie les pièces de belle facture, en très bon état, qui pourront s’intégrer facilement dans des intérieurs contemporains. Mon objectif n’est pas d’accumuler, mais de constituer une collection resserrée de pièces premium.
Sont systématiquement exclus de la boutique : les objets cassés, fêlés, rouillés, fortement oxydés ou ébréchés. Je préfère proposer moins de pièces, mais des pièces choisies, que j’oserais installer chez moi les yeux fermés.
Vérification, authenticité et état
Chaque objet passe entre mes mains avant d’entrer en boutique. Je vérifie :
- la qualité des matériaux : porcelaine, faïence, cristal, bois, bronze, métal argenté… ;
- la signature éventuelle du fabricant, de la maison ou de l’orfèvre ;
- la présence de détails caractéristiques d’une époque (motifs, formes, dorures, soudures, proportions) ;
- l’état général, sans ébréchure ni fêlure pour l’art de la table et les vases.
Mon œil d’experte, nourri par des années de chine, me permet d’identifier une période, un style ou une fabrication. J’essaie, autant que possible, de documenter l’origine, l’époque et le style de chaque pièce, pour que vous sachiez d’où vient l’objet que vous adoptez.
Restauration douce et entretien
Certains meubles ou objets nécessitent une remise en beauté avant de rejoindre la boutique. Je réalise des interventions légères et respectueuses : ponçage, nettoyage, traitement et nourrissage du bois, polissage des métaux, reprise de petites oxydations.
Je privilégie des produits simples et naturels : vinaigre blanc, savon noir, bicarbonate de soude, huile de lin… Ces soins permettent de révéler la pièce sans effacer complètement les traces du temps, lorsque celles-ci font partie de son charme.
Sur les bronzes et métaux argentés, j’accepte quelques marques discrètes de patine. En revanche, je reste très exigeante sur l’art de la table et les vases : aucune fêlure ni ébréchure n’est tolérée.
Ma vision de la décoration vintage
Pourquoi les objets anciens ont-ils de la valeur ?
Un objet ancien, c’est un fragment d’histoire. Il est souvent fabriqué avec des matériaux nobles et durables, par des artisans au savoir-faire précis, dans un temps où l’on produisait pour durer. Il porte les gestes, les usages et les émotions de celles et ceux qui l’ont utilisé avant nous.
Loin de la « fast déco », j’aime l’idée de choisir moins, mais mieux. Un seul beau bougeoir, un service ancien, un miroir de caractère peuvent transformer une pièce, attirer le regard et donner une identité à un intérieur.
L’art de marier l’ancien et le contemporain
J’admire les intérieurs personnalisés, qui mélangent matières et styles : une table en bois brut avec des assiettes en porcelaine ancienne, une étagère minimaliste avec des verres en cristal, un canapé contemporain accompagné d’un guéridon rétro.
Le combo parfait, pour moi, c’est un mix and match subtil entre l’ancien et le moderne. L’objet ancien apporte du charme, de la profondeur, une présence que le neuf n’a pas. Il raconte quelque chose, il se distingue par sa qualité et sa personnalité.
Slow déco et engagement durable
À travers Villa Brieg, je défends une approche slow déco :
privilégier les pièces anciennes plutôt que les achats neufs, respecter les matières,
transmettre des objets plutôt que les jeter.
Je veille aussi à réduire l’impact des envois :
les emballages sont en grande partie réemployés (cartons, journaux, protections),
choisis pour protéger au mieux les pièces fragiles tout en limitant les déchets.
L’idée est simple : préserver ce qui existe déjà, valoriser les objets plutôt que de les remplacer.
La Villa du Tertre de la Croix : un écrin historique pour Villa Brieg
Un lieu-dit chargé d’histoire sur les hauteurs de Cesson
La maison qui abrite aujourd’hui Villa Brieg se situe au lieu-dit « Le Tertre de la Croix », sur les hauteurs de Cesson, à Saint-Brieuc. Depuis le XIXe siècle, elle domine le port du Légué et offre une vue dégagée sur la vallée et la tour de Cesson.
Le mot « Tertre » renvoie à une butte naturelle, tandis que « Croix » pourrait désigner une ancienne croix chrétienne, un croisement de chemins ou un lieu de justice. Si l’origine exacte du nom reste mystérieuse, le site lui-même est profondément ancré dans l’histoire locale.
Des commerçants briochins aux familles de notables
L’histoire de la propriété commence dans les années 1870 avec la famille Penault, ébéniste et marchand de meubles pour lui, modiste pour elle. Ils acquièrent des parcelles agricoles et font construire une première maison d’habitation, entourée d’un jardin et de dépendances.
En 1883, la maison est vendue au docteur Albert Hulot et à son épouse Eugénie Goudard. Ils transforment le lieu en une véritable villa bourgeoise : extensions, tourelles, murs de clôture, dépendances, orangerie, serre, salle de billard, escaliers de pierre et parc paysager inspiré des grands jardins romantiques de l’époque.
À la fin du XIXe siècle, la propriété passe ensuite entre les mains de la famille de la Lande de Calan, puis au début du XXe siècle à la famille de Pontbriand. Ceux-ci font construire, en 1930, un pavillon à l’ouest de la villa et remanient certaines façades, tout en conservant le caractère du lieu. La maison vit alors au rythme de la vie familiale, des séjours d’enfants, des réceptions et des temps de villégiature.
De l’horticulture à l’IME du Valais
Après la Seconde Guerre mondiale, avec la famille de Gesincourt, le parc se transforme en exploitation horticole : serres, cultures de fleurs, chevaux, animaux de ferme. La villa reste un lieu animé, ancré dans la vie locale.
Dans les années 1970, la propriété est rachetée par le docteur Roland Toussaint. Elle accueille alors l’IME du Valais, un établissement recevant des jeunes en situation de handicap. La villa, les anciennes écuries et les dépendances sont adaptées pour les accueillir : aménagements intérieurs, escaliers de secours, serre chauffée, ateliers. Pendant plusieurs décennies, la Croix du Tertre reste ainsi un lieu de vie et de transmission.
Une nouvelle page avec Villa Brieg
En 2022, la propriété est acquise par Frédéric Thomas et moi-même, avec la volonté de préserver ce patrimoine et de lui donner une nouvelle vocation. C’est dans cette maison chargée de mémoire que j’ai choisi d’installer Villa Brieg.
Chaque objet ancien que je chine vient dialoguer avec l’histoire de la villa : les boiseries, les escaliers, les vues sur la vallée, les traces des générations qui s’y sont succédé. En réunissant ces pièces choisies avec soin, je souhaite continuer le fil de cette histoire : faire vivre un lieu, transmettre des objets, célébrer la beauté des matières et des gestes.
Une partie de ces informations est issue de la monographie historique « Villa du Tertre de la Croix / de La Croix du Tertre », réalisée par Frédéric Thomas (mise à jour le 12 novembre 2025).
Envie d’entrer dans l’histoire de Villa Brieg ?
Si vous souhaitez adopter une pièce ancienne, découvrir l’univers de la villa ou en savoir plus sur ma démarche,
vous pouvez explorer :
- la boutique en ligne, pour découvrir la sélection d’objets anciens et de décoration vintage ;
- la page Nos valeurs & notre philosophie,
pour comprendre ma démarche slow déco et responsable ; - le blog conseils & inspirations,
pour des idées de mise en scène, d’art de la table et de décoration avec des objets anciens.
Merci de faire partie, à votre tour, de l’histoire de Villa Brieg.